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6. Juillet 2012, 00:00 Concert Music Festivals Soirée

Erykah Badu envoûte et Rumer adoucit le MJF !

Sophia Bischoff - Jeudi 5 juillet. Le Montreux Jazz Festival s’est envolé vers des univers musicaux tellement différents et marqués qu’il a parfois été difficile de ne pas perdre la tête. D’Erykah Badu à Rumer en passant par M.I.A, Rufus Wainwright et Youssoufa, le Miles Davis Hall et l’Auditorium Stravinski ont vécu

Alors que le Stravinski accueillait le rappeur français Youssoupha qui, malgré les difficultés du début, a réussi avec brio à embarquer le public dans son univers et les séduire grâce à ses textes, le Miles Davis Hall était loin de l’ambiance hip-hop qui régnait dans l’Auditorium. En effet, Rumer a emporté les auditeurs de la salle la plus intimiste du festival dans un voyage entre soul, pop et folk. Entre deux titres, l’artiste se confie sur ses peines, sa solitude. Sa poésie est mise en forme par une voix passionnée, sans retenue et qui nous donne l’impression de lire dans les bas fonds de ses pensées. Un peu plus tard, le Miles Davis Hall abandonnera la douceur, les murmures et l’intimité du set de Rumer pour l’univers extravagant de Rufus Wainwright. Durant près d’une heure et quarante-cinq minutes, le musicien a ravis les spectateurs grâce à son répertoire oscillant entre pop, jazz, électro et classique. Un beau moment plein d’humour dont le point final a été posé avec un morceau en français et le célébrissime « Hallelujah ». Le tout bien évidemment précédé par la traditionnelle boite de chocolat et la montre offerte par Claude Nobs.


Pendant ce temps là, le Stravinski recevait la prêtresse de la nu-soul, Erykah Badu. L’un des moments les plus attendus du festival s’est révélé être l’un des plus forts. Comme à son habitude, Erykah Badu a offert une performance digne des plus grands prouvant ainsi qu’elle est une artiste incontournable de la planète musicale. Entrée sur scène avec l’attitude d’une reine, elle a tout de même été proche de son public, n’hésitant pas à rejoindre les premiers rangs pour les faire chanter avec elle. Mais, ceci ne sont que des détails lorsqu’on est confronté à l’univers de Badu. Une bulle à la musicalité bluffant, aux harmonies passionnantes et à la poésie vocale troublante. Une bulle difficile a pénétrée mais qui, une fois intégrée, vous prend par l’âme et ne vous libère plus. Décrire ce moment comme un concert ne rendrait pas justice à Erykah Badu. La reine de la nu-soul a offert au publique de l’Auditorium Stravinski une osmose musicale totale prenant des allures de communion. La reine termine son concert en demandant à la foule de chanter joyeux anniversaire à sa fille, Puma, qui fête ses 8 ans. La princesse et sa petite sœur s'avancent timidement sur scène et accueille joliment le chant du public. Un geste montrant que même si Erykah Badu est érigée en prêtresse de la nu-soul par son public, elle n'en reste pas moins une personne sensible et attentionnée.


En dernière partie de soirée, M.I.A, rappeuse prodige d’origine sri-lankaise et britannique, n’a pas réellement réussie à convaincre le publique de l’Auditorium Stravinski. Sa performance n’était pas détestable, au contraire, elle relevait d’une dimension artistique intéressante. Des décors indous enjolivaient la scène remplie de couleur. Mais, M.I.A a construit un univers quelque peu compliqué, plus axé sur ses titres électro que hip-hop. Pas facile à saisir pour un Auditorium remplit de fans de black music. La salle se vide peu à peu, le bide se fait sentir. Mais M.I.A n’en tient pas rigueur. Elle continue sa fête en invitant les premiers rangs à se joindre à elle sur scène.

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