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12. Juillet 2012, 21:32 Concert Music Festivals Soirée

Entre crooner et musique brésilienne à Montreux

Sophia Bischoff - Crooner, jazz et musique brésilienne étaient au programme du Montreux Jazz Festival, mercredi 11 juillet. Retour sur les performances de trois monuments de l’histoire de la musique.

Au Miles Davis Hall, c’est une ambiance de bar chic new-yorkais qui s’est installée. Un vieux bonhomme au sourire radieux se tient sur scène au milieu de ses musiciens. Tonny Bennett, vêtu de la grande classe qui l’a toujours caractérisé se tient devant nous. On ferme les yeux. La voix est âgée, mais n’a pas perdu son charme. Les grands classiques du répertoire jazz américain sont joués. Il anticipe le questionnement du public quant à l’absence de nouveaux titres en révélant qu’il n’aime pas tellement les nouveautés vu qu’il est quelqu’un old school. A l’heure du rappel, il choisit « If You Just Smile », titre écrit par Charlie Chaplin. En reprenant ce titre, Tonny nous apprend que Charlie Chaplin, alors encore vivant, lui avait écrit une lettre pour le remercier d’avoir redonner une deuxième carrière. Après un deuxième rappel, le crooner s’en ira en serra la main à son public qui lui a offert une belle standing ovation


Pour son 33ème passage à Montreux, Herbie Hancock a choisi de jouer à l’Auditorium Stravinski accompagné de son groupe pour un voyage électrique dans son répertoire. Car oui, Herbie a beau être de la vieille école, il sait s’adapter à l’air du temps. Il groove, revisite ses morceaux d’un doigté si frais que l’on pourrait presque croire que tout ses titres sont nouveaux. Herbie est également adepte des nouvelles technologies. Sur scène, on a pu apercevoir un Mac et deux iPad. Il utilise ces derniers pour changer l’effet de son synthétiseur. Le voyage commence et Herbie Hancock s’envole vers des cieux funky et jazzy. Le solo keytar versus guitare commence paisiblement pour ensuite monter en intensité et atteindre l’apothéose dans une explosion musicale. Désireux de mettre ses musiciens en avant, il n’hésite pas, par exemple, à laisser l’occasion à son guitariste de présenter quelques unes de ses compositions personnelles. Herbie Hancock lui offre également une longue plage en solo où parlera au travers d’une guitare aux cordes étouffées et slapées, sa voix naviguera dans des eaux à mi-chemin entre scat et beatbox. Le voyage continue dans une ambiance spatialement funky. Les solos sont beaux et le groove ne manque pas de nous rappeler l’air de « superstition ». Mais ne l’oublions pas, Herbie Hancock, c’est, en plus d’être un artiste au talent exceptionnel, un musicien actif sur la scène musicale depuis 1961. L’homme se doit donc de faire partager l’histoire de la musique avec nous. En 1978, il sort l’album « Sunlight » surtout connu pour la performance vocale du musicien à l’aide d’un vocoder. Il nous apprend que cette petite machine est l’ancêtre de l’autotune (que la plupart des artistes R&B utilisent de nos jours) et que c’est un outil capricieux à utiliser sur scène. Herbie reprend la musique. Il l’emporte vers une fin de concert groovy et funky. Il quitte la scène face à une standing ovation. Le contraire nous aurait choqué.


Après ces heures de jazz, Sergio Mendes a pris possession de l’Auditorium Stravinski pour offrir au public du Montreux Jazz Festival un concert de musique brésilienne. De « Agua De Beber » à « Garota de Ipanema », tout les classiques du genre ont été repris par le musiciens. Le percussionniste se lance dans des solos donnant froid au dos avant de se lancer dans une démonstration de capoeira. Sur plusieurs morceaux issus de l’album remix « Timeless », H20, rappeur peut convaincant, Pour le final, Sergio Mendes reprend son célèbre « Mas Que Nada ». Toute la foule danse, Quincy Jones y compris. Butterscotch ajoute une touche de beatbox. La fête est belle et se poursuit au Funky Claude’s Lounge pour des jam sessions qui dureront jusqu’au petit matin.
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