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2. Juillet 2016, 00:00 Concert Culture Music Festivals Soirée

FKJ // DJ Shadow // Gamatik x Montreux Jazz Lab

Sophia Bischoff - Vendredi 1er juillet, le Montreux Jazz Festival a décliné un trio d’atmosphères savoureuses au Lab. Retour sur les performances de FKJ, DJ Shadow et Gamatik.

À l'heure où les DJs ne sont plus cantonnés à leur traditionnel rôle de passeurs de sons, le public n’est jamais à l’abri d’une mauvaise transition. Certains s’illustrent par des sets emplis de mollesse et fadeur. D’autres prouvent qu’ils sont bien plus que des doigts qui pressent play. Vendredi soir, c’est dans cette dernière issue que les tenanciers du Montreux Jazz Lab ont officié.


Premier act, atterrissage amorcé en détente. FKJ délivre une performance goûteuse qui importe le soleil montreusiens à l’intérieur du Lab. C’est dire que sa création est taillée pour le rôle. Base électro, déambulation solaire aux teintes groove. L’imaginaire s’évade en bord de mer; cocktail et ombrelles multicolores, peau réchauffée par l’aura de l’illusion. On se laisse porter…


Post évasion solaire, place à une figure majeure de l’abstract hip-hop. DJ Shadow n’a pour ombre que le patronyme. Son set est net, précis, efficace. Il navigue dans son univers avec classe, sur un fond de visuel entre humanité et mystique, entre psychédélisme et tradition. Ses beats, même s’ils sont proposés tôt dans le subconscient du Lab, impressionnent de par leur force. Sa culture de l’histoire hip-hop est mariée à la profondeur de l’électro. Et, à l’image de sa proposition, est distillée entre créations du passé et du présent. La foule s’emporte au rythme des transitions et, lorsqu’il aborde son « Nobody Speak », répond à son appel de marquer les cinquante ans du festival. Pari réussi.


Changement de platine. Gramatik investit la scène pour un dernier acte attendu. Tête d’affiche du soir, le DJ producteur slovène répond aux attentes du Lab avec brio. De sa technique précise naissent les variations d’ambiances. On se laisse percer pas une électro sophistiquée. Sa teinte prononcée de groove saisit les membres, provoque les hochements de tête. Ici aussi, le psychédélisme caresse l’arrière-scène, avant de laisser place à l’honnêteté de l’imaginaire urbain. Son acolyte, guitare électrique au bout des doigts, apporte riffs et emballements provocateurs. La paire électrise et transporte le Lab vers cet état qui dénoue les sens. Encore et encore.

PHOTOS ©Marc Ducrest

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