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6. Juillet 2016, 00:00 Concert Culture Music Festivals Soirée

Aurora & Ry X @ Montreux Jazz Festival

Sophia Bischoff - Mardi dernier, Aurora et Ry X ont enchanté le public du Montreux Jazz Festival. Retour sur un moment entre énergie et douceur captivante.

Dès ses premiers pas sur la scène du Montreux Jazz Lab, Aurora se dessine comme une poupée nordique à l’allure quelque peu mystique. Sa voix se dépose délicatement sur l’imaginaire de l’audience, d’un geste léger et frissonnant. Il y a quelque chose de cristallin dans sa manière de naviguer de note en note, d’harmonie en harmonie. Aurora ne chante pas ses chansons, elle incarne les histoires qu’elle conte.


Loin de présenter un fil monotone, la jeune Norvégienne présente son tissu musical avec un équilibre goûteux. Contraste entre la féerie de son timbre, Aurora déborde d’énergie. Habitée dans l’interprétation de ses histoires, elle semble parfois se laisser aller à l’excentrique possession. Puis, elle dépose sa ferveur pour exposer les détours et subtilités de ses créations. Une alliance maîtrisée qui captive le Lab.


À l’heure du rappel, elle dédie « Runaway », ce titre qui lui rappel sa terre natale, à Montreux. Les paysages de la Riviera la ravissent autant que ceux de Norvège. Puis, « Running With The Wolves » se présente revisité, ouvert dans l’apaisement total avant de l’emporter vers l’excitation qui sied à ce titre. Point final du soir, «Conqueror », son titre le plus connu, vibre et finit de ravir le Lab. Premier passage au Montreux Jazz Festival réussit.


Passé le voyage nordique, place à la douceur australienne de Ry X. Là où Aurora mystifie de son timbre si particulier, Ry X envoûte le public à l’image d’une plume chatouillant les énergies présentes. Ambiance tamisée, décontraction scénique. Ry X caresse l’âme du Lab avec prévoyance et délicatesse. Les intrusions d’électro dans un univers si personnel peuvent parfois provoquer un titillement de violence dans l’audition du public. Mais, Ry X et ses musiciens l’effectuent avec classe et clairvoyance, les présentant ainsi comme un effleurement poussant définitivement le Lab dans l’introspection la plus totale.



Les morceaux s’enchaînent, l’envoûtement augmente pour atteindre son apothéose à la dernière mesure. Le moment touche à sa fin. Le seul défaut que l’on retiendra de ce concert, c’est que l’on aurait aimé le vivre encore pendant des heures.


Photo © Marc Ducrest

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