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16. Avril 2009, 00:00 Culture

Two lovers

Catherine Muller - Sorti mercredi passé sur nos écrans romands, Two lovers reste la bonne surprise cinématographique du mois, voir, soyons fous, de l’année. Le dernier opus de James Gray n’a heureusement pas connu le sort malheureux de grands nombres de films qui, pour d’obscures raiso...


Sorti mercredi passé sur nos écrans romands, Two lovers reste la bonne surprise cinématographique du mois, voir, soyons fous, de l’année.
Le dernier opus de James Gray n’a heureusement pas connu le sort malheureux de grands nombres de films qui, pour d’obscures raisons, ne sont pas diffusés en Suisse, même si ce dernier est sorti en France il y a de cela cinq mois.
Le scénario repose sur une intrigue assez simple : Leonard (Joaquin Phoenix) est un jeune homme plutôt introverti qui vit et travaille chez ses parents depuis le départ de sa fiancée. Ces derniers s’obstinent à vouloir le fiancer à la fille d’amis à eux, Sandra (Vinessa Shaw). Si Leonard ne s’oppose pas à cette union de « raison », il n’en reste pas moins fou amoureux de son impétueuses voisine Michelle (Gwyneth Paltrow).
Résumé ainsi, le film semble parfaitement répondre aux clichés de la comédie romantique que l’on nous sert à toutes les sauces chaque mois. Mais il n’en est rien et Two lovers reste la preuve qu’une trame toute simple peut être le fil rouge d’un film magnifique.
Le talent de James Gray repose essentiellement dans sa manière de permettre au spectateur de s’identifier à ce dilemme et à ce tiraillement vécus par Leonard. Chose rare dans un film à l’intrigue romantique, rien n’est tout blanc ou tout noir, et les ressentis des personnages se calquent sur des hésitations qui bien souvent ne nous sont pas étrangères.
La qualité du scénario n’est certainement pas le seul point fort du film. On peut entre autres remarquer une mise en scène très travaillée et un New York filmé de manière joliment réaliste. Quelques plans restent superbes et l’ensemble du film a l’avantage de ne jamais tomber dans la facilité.
James Gray arrive, chose rare, à donner une ambiance à son film. Une ambiance dans laquelle on est bien même si elle est parfois pesante, une ambiance qui ne nous donne pas envie de quitter la salle de cinéma et de continuer à suivre la destinée des personnages.

Je pense que vous aurez compris que je ne saurai que vous conseiller d’aller payer quinze francs à Pathé car pour une fois on en a vraiment pour notre argent, si je puis dire.

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