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31. Octobre 2007, 09:05 International

In & out!

Marlen Schmidli - Quiconque a pris l’habitude de passer résolument les pages du journal consacrées à la politique européenne va sans doute continuer d’ignorer le sujet traité dans cet article. Or il va devenir impossible de le contourner lors des votations cet automne. Impossible de ne pa...

Quiconque a pris l’habitude de passer résolument les pages du journal consacrées à la politique européenne va sans doute continuer d’ignorer le sujet traité dans cet article. Or il va devenir impossible de le contourner lors des votations cet automne. Impossible de ne pas tomber alors sur une page pleine du sourire radieux de candidats cherchant à s’attirer les faveurs et la confiance des (é)lecteurs, souvent adeptes du bouche à oreille. Des images fortes, des slogans choc et des conceptions du monde proches des préoccupations des citoyens qui tiennent en un ou deux adjectifs accolés à: « pour une Suisse…!». En cette nouvelle saison, tout politicien tendance se doit de combattre pour une Suisse sûre, écologique, propre, libérale, ouverte, sociale etc.

Et puis aussi: «yes s’engage pour une Suisse européenne!» Mais quoi?! Cette querelle hautement émotionnelle qui prévaut dans nos relations avec l’Europe n’est-elle pas de l’histoire ancienne?En fin de compte, les faits le prouvent: l’économie suisse tourne à plein régime, la Confédération a même été le pays le plus compétitif de la planète en 2006. Actuellement, les bénéfices des entreprises suisses sont répertoriés dans le Guinness des records. Naviguant allégrement au gré des flots ibériques, notre équipe Alinghi a montré au monde entier d’où vient le vent. Tout coule, «courant normal». Nous sommes «quelqu’un» et «quelqu’un de capable». Grâce à nos valeurs et qualités hautement helvétiques, nous pouvons nous passer des exercices à sec de l’Europe – et pour quiconque serait tenté de trahir la patrie, la menace sonne: «Bruxelles, tout simplement!»Et pourtant, young european swiss garde le cap, imperturbable, contre vents et marées, l’organisation de la jeunesse pro-européenne soutient le droit de regard de la Suisse dans le projet commun de l’Europe. De plus en plus de jeunes en font l’expérience directe: la Suisse est entourée d’amis, et nous devons nous accommoder du fait que nous sommes la première génération à avoir grandi dans une Europe pacifique et unie.Ceci nous oblige à participer activement à la construction de l’avenir européen. Tandis que sur le plan institutionnel, l’Europe a les cartes en main, la Suisse attend gentiment dans son antichambre et table sur le bon vouloir européen pour la prochaine partie de poker qui va se jouer autour des accords bilatéraux. Connus pour être de fervents défenseurs de la souveraineté et de la participation démocratique – à un niveau quasiment sans égal dans le reste du monde –, les Suisses ont pourtant renoncé volontairement à devenir des membres actifs pouvant discuter des questions européennes. C’est pourquoi l’objectif de yes est d’offrir une plateforme aux jeunes Suisses, qui permette de pointer le doigt sur le dysfonctionnement qui fait que la Suisse s’enfonce dans une douce léthargie pendant que l’Europe décide. Yes veut ainsi contribuer à ce que disparaisse enfin ce rapport de forces aussi inégal qu’indigne. Que ce soit avec des projets en Suisse ou à l’étranger, des forums de discussion, des manifestations et des campagnes, yes offre un champ étendu de possibilités – délestées du poids idéologique des autres partis politiques – à l’intention des jeunes, intéressés et engagés.

L’Europe se fait – à notre porte. Alors voici un bon conseil, donné par yes – gracieusement – à tous les stratèges géniaux dont le cerveau bouillonne à l’approche des élections pour sortir «le» slogan qui remportera tous les suffrages…: La conscience européenne est, au fond, une qualité très suisse. Un peu dans le sens de «qui l’a inventée?»… Admettons-le pour une fois, ce n’est pas nous. Ce qui ne nous empêche pas d’être en plein dedans… et toujours en dehors.

Jeune, Européen, Suisse et hyper engagéyes est connue pour être l’une des organisations politiques pour la jeunesse les plus actives. Onze jeunes, résolument ouverts sur le monde, l’esprit pionnier, organisent leurs activités centrées en particulier sur des projets de formation et de sensibilisation. Charlotte, en Master de Droit à l’Université de Berne, et se réjouissant déjà de suivre les cours de LL.M. (Master of Law) à Manchester, est la présidente de l’organisation. Trois vice-présidents secondent la Zurichoise aux cheveux de feu: Daniel, étudiant bernois en 3e semestre de Droit, Dieter, le politologue lucernois, riche d’une expérience en Finlande, et Miguel, originaire du Portugal, secrétaire au Parti des Verts de la ville de Genève. Tout aussi motivés, la chanteuse bilingue Franca, qui commence cet automne son Master en Etudes du développement, ainsi que Davy et Sam, qui tous deux étudient les Sciences Politiques à l’Université de Zurich, s’engagent eux aussi au sein du comité directeur de yes pour une Suisse en Europe. Noé vient pour sa part d’interrompre ses études de Biologie et commence à Fribourg – très motivé! – une carrière d’étudiant en Droit. Dominik fait de la recherche à l’Université de Genève, tandis que Chrigu poursuit ses études d’Ingénierie civile. Après des études en relations internationales, Samuel a été embauché par l’organisation pour être le coordinateur qui s’occupe de toute la logistique de l’équipe yes à partir de son secrétariat. Ce qu’ils ont en commun? Ils sont prêts à investir leur temps et leur énergie pour faire partager aux personnes de leur âge leur enthousiasme pour l’idée européenne et contribuer à bâtir l’avenir de la Suisse. Car de nos jours, soyons honnêtes, pour qui l’horizon s’arrête-t-il encore sur le Gotthard ou sur le Jura, sur Säntis ou sur le Mont Salève?!

Dieter Geering, Samuel Mülleryoung european swiss

young european swissBeaulieustrasse 78, Case postale 7893000 Berne 9Tél. 031 302 35 36Fax 031 302 56 82info@y-e-s.chwww.y-e-s.ch

Commentaires
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blusole64
blusole64 02.11.2009 à 15:38
La Suisse doit rentrer dans l'union européenne à un moment ou à un autre. On est maintenant un pays isolé par tous nos voisins européens qui prennest des décisions sur la politique de l'Europe et la Suisse doit, avec les accords bilatéraux, les accepter sans avoir le droit de les discuter. Arrêtons de faire l'autruche et adhérons à l'Europe...