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8. Avril 2011, 19:01 Concert Music Festivals

L'altitude, Nas & Damian Marley !

Sophia Bischoff - Pour sa deuxième journée de l’édition 2011, le Caprices Festival a accueillit Nas & Damian Marley pour présenter leur album « Distant Relatives ». Retour sur une journée périlleuse pour Students.ch

Vous l’avez certainement remarqué, students.ch aime vous faire vivre le cœur des évènements majeurs de Suisse au travers de ses articles et, surtout, de rencontres avec des artistes peu ou très connus. Quand on a appris que Nas & Damian Marley seraient de passage au Caprices Festival, on a sauté sur l’occasion pour tenter de les rencontrer, histoire de vous rapporter quelques mots et inspirations de ces deux artistes. En début de semaine, nos espoirs furent enrichit par l’annonce de l’organisation d’une conférence de presse avec le new-yorkais et le jamaïcain. C’est donc avec impatience que j’ai entamé mon périple pour rejoindre mes collègues de students.ch à Crans Montana. Après une traversée de l’arc lémanique accompagnée de voyageur de tout horizon (businessman, militaires, retraités, écoliers…), j’arrive enfin à Sierre après deux bonnes heures de train. Sur place, je constate malheureusement qu’aucune indication du festival ne m’aidera à rejoindre le Caprices. Persuadée que ce sera le moyen efficace et rapide d’atteindre mon but, je saute dans le premier bus affichant pour destination la station de ski valaisanne. Malheureusement, j’avais tord. Le bus semble se balader tranquillement dans la montagne valaisanne, ne manquant aucun petit village au passage. Le stress monte, l’heure tourne, c’est sûr je serai en retard ! Après une heure de trajet, j’arrive enfin à Crans Montana. Et là arrive le périple pour trouver le festival. Mais je vous passerai les détails de cette aventure peu pertinente car il n’apporte rien à la morale de mon histoire (si ce n’est faire un clin d’œil aux organisateurs ;) ). Mes amis, si, comme moi, vous ne connaissez pas la région et que vous allez au Caprices Festival, prenez le funiculaire et évitez le bus comme la peste !
18h20. Plus que dix minutes avant le début de la conférence de presse et j’ai enfin récupéré mon accréditation. Je cours pour tenter de ne pas être en retard. Un petit coup de fil à mon collègue Laurent et la cerise sur le gâteau de mon périple tombe. Nas & Damian Marley ont annulé leur conférence de presse quelques minutes plus tôt. La raison ? Il semblerait que les artistes « ne supporteraient pas l’altitude de la station de ski ». Tout est dit, rien à ajouter.

C’est donc déçue que je me balade dans le festival à la rencontre d’amis et à la découverte de l’ambiance du lieu. Malgré le fait d’avoir l’impression d’être étouffée par l’infrastructure du lieu (les 3/4 du festival son à couvert sous une immense tente), il faut avouer que le cadre extérieur est magnifique à voir (il faudra néanmoins affronter la fumée des fumoirs pour pouvoir le voir). Le temps est radieux, le paysage semble sorti tout droit d’une carte postale. Le stress du début de journée redescend. Ça tombe bien, le DJ de la tournée – qui n’est d’autres qu’un des grands DJ hip hop actuel, Green Lantern – arrive sur scène. Le DJ nous expose tout son talent à travers les classiques du reggae et du hip hop sans manquer les traditionnels hommages aux grands décédés (Notorious B.I.G, Tupac ou encore Bob Marley).

Puis, alors que les premières mesures de « As we enter » tentent de s’imposer au-dessus des applaudissements et hurlement de la foule, Nas & Damian Marley arrivent sur scène. L’énergie que les deux artistes transmettent au publique crée une ambiance excellente dans la salle et nous renvoi à l’un des slogans du hip hop ; « Love, peace, unity and having fun ». Accompagnés de musiciens, Nasir Jones et Jr. Gong reprennent les titres clés de leur album. On ne peut alors oublier la thématique de « Distant Relatives » ; l’Afrique. Leurs morceaux dénoncent les injustices et raisonnent comme de réels hymnes à l’espoir. « Land of Promise » nous laisse rêver à une Afrique différente, où Las Vegas serait au Lagos, New York en Somalie et où l’on prendrait nos cours de Yoga au Sénégal. Des hymnes où seul les « Strong will continue » (les plus forts continueront) et qui nous disent de « Count your blessing » (comptez vos bénédictions) au lieu de se plaindre. Des hymnes où l’on pourrait parler à nos « Leaders ». L’espoir n’est pas uniquement présent pour l’Afrique noir puisque Nas dédie plusieurs titres aux peuples du Japon et de l’Afrique du Nord.

A plusieurs reprises, Nas et Damian se laissent mutuellement la scène pour interpréter leur répertoire. Nas reprend ses plus grands classiques et offre un des plus beaux moments de la soirée avec un « One Mic » (en rappel) agrémenté de percussion. Damian Marley, quant à lui, ne manque pas de jouer son titre phare, « Welcome to Jamrock » mais semble plus vouloir rendre hommage à son père, Bob Marley. C’est ainsi que le Caprices Festival, l’espace de quelques morceaux (dont « Exodus » ou « War », par exemple) voit le spectre de la légende du reggae planer sur lui. La fin du concert arrive et l’appel ultime retenti « Africa Must Wake Up » sera l’hymne final de la soirée. En rappel, Nas nous offre « One Mic » et est ensuite rejoint par Damian pour un dernier hommage à Bob Marley ; la visite des « Distant Relatives » en Suisse se termine sur « Could you be loved ».

Force et énergie auront permis à Nas & Damian Marley d’unir un public pour quelques heures. Et de se faire pardonner leur difficulté à supporter l’altitude de Crans Montana au passage.

Et pour plus de photo de la soirée, c'est chez usgang.ch que ça se passe !

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