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14. Juillet 2011, 19:13 Music Festivals

Légendes et espoirs à Montreux

Sophia Bischoff - Pour le dernier mercredi de la 45ème édition du Montreux Jazz Festival, l’Auditorium Stravinski a accueillit les légendes d’aujourd’hui et les espoirs de demain.

En première partie de soirée, la dernière production du bassiste Marcus Miller était à l’honneur. 20 ans après la mort du plus célèbre jazzman de l’histoire, Miles Davis, Marcus Miller a décidé de lui rendre hommage. Pour l’occasion, il a réunit des légendes pour l’accompagner sur scène. Herbie Hancock au piano et Wayne Shorter au saxophone. La crème du jazz pour un hommage doux et admiratif.


« A Tribute to Miles Davis », comme l’a dit Marcus Miller hier soir, n’est pas un hommage où les musiciens se contentent de jouer les titres phares du célèbre trompettiste. Lors de la première répétition pour la préparation de cet hommage, les musiciens n’ont fait que discuter, se raconter quelle était leur relation avec Miles et ce qu’il représentait pour eux. De cette longue discussion est née l’envie de rendre un hommage différent des autres. Ne pas jouer simplement les titres de Miles – il aurait détesté cela – mais jouer comme si on se trouvait devant un film de sa vie. Ne pas regarder en arrière – Miles aurait aussi détesté cela – mais aller de l’avant, regarder le futur, comme le faisait le trompettiste. L’esprit de Miles Davis planant tout autour de nous, Marcus Miller, Herbie Hancock et Wayne Shorter ont rendu homme à cet esprit. Après une première partie qui a duré une heure, les musiciens ont passé le film de l’enfance de la vie de Miles Davis. Le jazz fut doux mais compliqué, bluffant mais parfois difficile à saisir. A l’image de la musique de l’artiste, « A Tribute to Miles Davis » fut un voyage à travers de l’histoire du jazz.


Quincy Jones a présenté la deuxième partie de la soirée avec « A Night of Global Gumbo », un concert où le producteur et musiciens a présenté les espoirs de demain. C’est le cubain Alfredo Rodriguez qui a ouvert le bal accompagné de son trio. Agé à peine d’une vingtaine d’année, le pianiste a brillé par la qualité de son jeu et de ses compositions. Néanmoins, une autre pianiste lui a volé la vedette. Emily Bear. Un nom doux et innocent. Un visage d’ange. Assise au piano, cette petite fille âgé à peine de 9 ans a coupé le souffle au public de l’Auditorium Stravinski. Sa maturité musicale, que se soit lors de reprises de morceaux classiques et jazz ou avec ses propres compositions, étonne et impressionne. Au niveau des voix de demain, c’est Nikki Yanofsky et Esperanza Spalding qui ont le plus marqué la soirée. Technique vocale parfaite, swing détonnant. Les deux chanteuses tout comme la plupart des autres musiciens présents ont le jazz dans la peau. La relève est clairement assurée.

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