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3. Mai 2013, 00:00 Concert Music

Lana Del Rey, un concert nuancé

Sophia Bischoff - L’idole de la pop, Lana Del Rey, était en concert à Genève le 1er mai dernier. Retour sur un concert à impressions nuancées.

Plus d’une année après la sortie de son « Video Games », et après avoir entendu ses premières (catastrophiques) performances scéniques (au Montreux Jazz Festival et ailleurs), Lana Del Rey poursuit sa tournée. Mercredi 1er mai, elle s’est arrêtée à l’Arena de Genève pour une heure trente de concert. Qu’en est-il du phénomène qui a fait trembler la planète en 2012 ? Il est toujours présent.


Une horde de fan était sur le pied de guerre dès le milieu d’après-midi, prêt à envahir les premiers rangs de la fosse de l’Arena pour admirer de plus près leur idole. Ceux qui ont réussi à prendre place au plus près de la scène ont vu leur patience être récompensée : Lana Del Rey est très proche des premières rangées de son public. Dès le deuxième morceau, elle descend de scène et s’approche de la foule. La jeunesse qui l’idole hurle, couvrant ainsi presque l’entier de la musique que le groupe joue. Lana s’approche encore un peu plus et, tout en continuant de chanter, se prête au jeu des autographes. L’Arena est touché par ce geste qui place Lana Del Rey hors des catégories arrogantes de divas qui n’ont pas de considération pour ceux qui la font vivre.


Mise à part ces moments mielleux de tendresse avec ses fans, la prestation scénique de Lana Del Rey est à demi-teinte. On apprécie tout d’abord les progrès vocaux qu’elle a fait depuis son apparition dans l’émission Saturday Night Live et au Montreux Jazz Festival. Aujourd’hui, Lana Del Rey chante globalement juste. Le rythme lui échappe parfois, rendant quelques titres musicalement fragiles. Mais elle s’accroche et se rapproche ça et là de ses fans, comme pour faire oublier ses imperfections. L’univers scénique de Lana De Rey reste dans la lignée de ce que l’on connaît d’elle. En décor, les murs d’un vieux manoir abandonné. En visuel, une série d’images du Christ, de ses clips et d’autres univers des années 60. Lana Del Rey intègre son personnage mystérieux et accessible à l’excès. Son aura scénique ne flanche pas. Robe de blanc immaculé, coiffure soignée et sourire parfait. Elle a supprimé toutes ses mimiques qui la rendaient insupportables, et on adore ça. Néanmoins, elle reste monotone dans son exploration de la tristesse vintage qu’inspire son répertoire. Intéressant sur quelques morceaux, mais ennuyant sur une heure trente.


« National Anthem » annonce la fin du concert. Ses excellents musiciens tirent le morceau en longueur sur d’intéressants arrangements. Lana Del Rey en profite pour passer une dizaine de minute près de la fosse. Elle chante, signe des autographes et se laisse prendre en photo avec ses fans. L’idole comble son jeune public, à défaut de laisser les autres un peu sur leur faim.
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